Chrétien, l'Hypergonar et le CinemaScope
Conférence de Françoise Le Guet Tully et de Jean-Pierre Verscheure, avec la participation de Jean-Paul Jarry

3 juin 2016

L'histoire de la mise au point du CinemaScope et de sa diffusion commerciale est étonnante. Un astronome français, Henri Chrétien, imagine au milieu des années 1920 des objectifs qui permettent d'anamorphoser l'image à la prise de vue, puis de la désanamorphoser à la projection. Des brevets sont déposés en 1927, des essais sont tournés (Construire un feu, d'Autan-Lara) et des projections spectaculaires sont réussies (en 1937 à l'Exposition Universelle).
Mais c'est seulement en 1953 que la Twentieth Century Fox s'emparera de la géniale invention, pour en faire son fameux CinemaScope, avec l'aide active de Chrétien.
S'ouvre alors pour le cinéma une ère nouvelle : Le cadre s'élargit, l'image change radicalement, de même que les sons (stéréo magnétique 4 pistes) et les écrans (l'incurvé Miracle Mirror Screen).
Comment l'Hypergonar (premier nom du CinemaScope) a-t-il été conçu par Chrétien ?
Comment le Scope a-t-il triomphé sur les écrans à partir de 1953 ?


Françoise Le Guet Tully, astronome honoraire à l'Observatoire de la Côte d'Azur, est légataire des archives d'Henri Chrétien. Elle a participé à l'ouvrage dirigé par Jean-Jacques Meusy Le Cinémascope, entre art et industrie (AFRHC, 2003).

Jean-Pierre Verscheure est professeur honoraire à l'Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS) à Bruxelles, membre du conseil scientifique du Conservatoire des techniques et de plusieurs associations internationales. Historien des techniques cinématographiques, il dirige un centre de restauration sonore, Cinévolution, dans lequel plus de soixante-quinze systèmes sonores sont opérationnels.