Dialogue avec Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière

7 novembre 2015

Musicien, illustrateur, gagman, mime, Pierre Étaix se lance dans la réalisation au début des années 1960 avec son ami Jean-Claude Carrière. Résultat : trois courts métrages, cinq longs métrages et, plus encore, l'invention d'un burlesque unique, subtil et poétique.

Dialogue animé par Serge Toubiana et Olivier Père.


Serge Toubiana est l’auteur de la biographie de François Truffaut (Gallimard, 1996 ; Folio, 2001, avec Antoine de Baecque) et de L’Amie américaine, consacré à Helen Scott (Stock, 2020). Directeur de la Cinémathèque française de 2003 à janvier 2016, il est président d’Unifrance.

Jean-Claude Carrière est écrivain et scénariste. Il a en particulier collaboré avec Luis Buñuel (Le Journal d'une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie, La Voie lactée, Le Fantôme de la liberté, Cet obscur objet du désir), Pierre Étaix, Louis Malle, Patrice Chéreau, Milos Forman (Taking Off, Valmont, Les Fantômes de Goya).

Olivier Père est critique de cinéma et directeur d'Arte France Cinéma.

Graphiste de formation, Pierre Étaix s'initie à l'art du vitrail auprès du maître-verrier belge Théo Hanssen, pour lequel il travaille un temps en Italie. Puis il s'établit à Paris, où il gagne sa vie comme illustrateur de revues. Parallèlement, il débute au music-hall avec des numéros comiques où il met en place son style, puis au cirque avec le clown Nino. Sa rencontre avec Jacques Tati est déterminante : Pierre Étaix devient gagman, puis, en 1957, assistant réalisateur sur le film Mon oncle, dont il dessine l'affiche. À travers ses dessins et ses accessoires, il apporte au cinéaste sa touche très personnelle. À cette occasion, Pierre Étaix fait également une rencontre cruciale, celle du scénariste et adaptateur Jean-Claude Carrière, avec lequel il va signer ses premiers courts métrages, Rupture en 1960, puis l'année suivante Heureux anniversaire, qui remporte l'Oscar du meilleur court métrage en 1963.