De tristesse, de honte, comme de rage
Conférence de Philippe Azoury

4 mai 2017

« Le cinéma, c'est le pied, si l'on peut dire ; il n'y a pas un film de Renoir, si tragique qu'il soit, où je ne prenne pas mon pied, même si je pleure tout le temps. » (Jean Eustache, Cahiers du cinéma, janvier 1978).

La honte sociale, la tristesse amoureuse, la rage silencieuse par-delà tout, le désespoir tout le temps même et aussi dans la plus grande joie, le soulagement au petit matin quand remonte une vielle chanson sur Paris, inconsolée ‒ « Tout simplement, comme une rose... ». Le cinéma d'Eustache a remis l'émotion, les larmes, au cœur de la modernité. Rendez-vous utile, passez-moi un mouchoir.


Longtemps critique de cinéma, Philippe Azoury est aujourd'hui scénariste. Il vient de publier aux éditions Capricci un essai sur Jean Eustache, Un amour si grand.