The Runaway Princess

dimanche 11 mars 2018, 17h30

Fondation Jérôme Seydoux Pathé Hors les murs

17h30 18h50 (78 min)

Anthony Asquith, Fritz Wendhausen
Grande-Bretagne-Allemagne / 1929 / 78 min / 35mm / INT.FR.

Avec Mady Christians, Paul Cavanagh, Norah Baring.

Fuyant un mariage imposé, une princesse dissimule sa véritable identité en devenant vendeuse de chapeaux à Londres.

Copie 35 mm en provenance du BFI National Archive.


Adaptation d’une nouvelle d’Elizabeth Russell (Princess Priscilla’s Fortnight, titre alternatif du film), The Runaway Princess résulte d’un accord passé en 1928 entre la British Instructional et la firme germanique Länderfilm pour la réalisation de coproductions anglo-allemandes. À ce titre, le film est coréalisé avec Fritz (crédité Frederick) Wendhausen, et distribué en Allemagne sous le titre Priscillas Fahrt ins Glück.

L’intrigue se prêtait adroitement à l’exercice d’une coproduction internationale : une princesse européenne fuit un mariage imposé, avec un prince qu’elle ne connaît pas, et se réfugie à Londres. Pour ce troisième film, Asquith renoue avec les tournages en extérieurs dans la capitale londonienne – l’essentiel du film étant toutefois tourné en studios à Berlin. Le cadre de cette coproduction et l’intrigue mettant en scène la découverte de la ville par le personnage principal, issu de la haute société, confèrent à ces extérieurs une visée touristique évidente – opérant à ce titre un changement de point de vue qui contraste avec celui des travailleurs, personnages centraux du précédent film d’Asquith, Un cri dans le métro.

Contrairement aux deux précédents films d’Asquith, The Runaway Princess apparaît moins comme un exercice formel que comme une comédie romantique classique et divertissante, et à ce titre est considéré comme une œuvre mineure – mais qui porte malgré tout en elle certaines des obsessions du cinéaste. Il préfigure également une nouvelle orientation vers des adaptations littéraires qui seront au cœur de ses plus grandes réussites après le passage au cinéma parlant.

Laurent Husson