Rencontres du troisième type

dimanche 11 mars 2018, 14h00

Salle Henri Langlois

14h00 16h20 (137 min)

Rencontres du troisième type Close Encounters of the Third Kind
Steven Spielberg
États-Unis / 1977 / 137 min / DCP / VOSTF

Avec Richard Dreyfuss, François Truffaut, Teri Garr.

Quelque part dans l'univers, il existe certainement une vie extraterrestre. Des faits étranges attirent de nombreux chercheurs et spécialistes d'ovnis vers un même lieu. Au Mexique, en plein désert de Sonora, un scientifique français, Claude Lacombe, tente d'établir le contact.

Après la terre (Duel, 1971) et la mer (Les Dents de la mer, 1975), le ciel. À trente ans, le plus jeune de la bande du Nouvel Hollywood décroche un budget de vingt millions de dollars chez Columbia et signe un film qui bat tous les records de recettes, surpassant Le Parrain de Francis Coppola, avant de s'incliner face à La Guerre des étoiles de George Lucas. Les extraterrestres débarquent sur Terre, en plein cœur des États-Unis. Les objets se révoltent, animés par des forces obscures : rencontre du premier type. Des soucoupes volantes sont aperçues : rencontre du deuxième type. Une approche est organisée avec les extraterrestres : rencontre du troisième type. Pendant les années 1950 les ovnis étaient inquiétants, menaçants, envahisseurs. Les États-Unis redoutaient tout ce qui venait d'ailleurs. En 1977, en pleine Amérique de Jimmy Carter, nous quittons le champ du rêve pour entrer dans celui de la science, de la religion, de la technologie et du possible. Avec Steven Spielberg qui, fasciné par 2001 : l'odyssée de l'espace, fait appel à son chef des effets spéciaux Douglas Trumbull, ainsi qu'à François Truffaut en tant qu'ambassadeur humaniste, le possible devient probable, et le probable certain. Nous sommes main dans la main face à l'évidence : les extraterrestres arrivent et sont nos amis. Naïf et féérique, Rencontres du troisième type nous apprend à ne pas grandir. C'est un miroir tendu par son réalisateur à toute une génération pour qui la contreculture commence avec Mickey Mouse. Mais c'est en croyant à l'incroyable que l'on transcende sa condition humaine. Plutôt qu'aux extraterrestres, croyons au cinéma.

Arthur Avisseau