On vous parle de Prague : Le deuxième procès d'Artur London

samedi 26 mai 2018, 15h00

Salle Georges Franju

15h00 16h35 (91 min)

Chris Marker
France-Belgique / 1969 / 28 min / 16mm

Avec Yves Montand, Simone Signoret.

Sur le plateau du tournage de L'Aveu, les interviews d'Artur London, Jorge Semprún, Costa-Gavras, Yves Montand, Simone Signoret et de techniciens du film.

Restauration 2018 d'après négatif.


Le 29 juillet 2012 à Paris disparaissait Chris Marker. Dans une lettre adressée quelque temps auparavant à Costa-Gavras, il faisait part de son souhait que la Cinémathèque assure la conservation de ses archives professionnelles. Quelques 550 cartons inventoriés et une exposition plus tard, découverte de ce Voyage à Moscou (rushes), quasiment tourné-monté en 1990, aux côtés de Costa-Gavras, Jorge Semprún et Yves Montand. Ensemble, ils « retournent » montrer L’Aveu en Russie, en pleine fin de Perestroïka, en pleine fin de l’homme rouge. Armé de son caméscope, Marker filme et enregistre les commentaires, endosse le rôle de contemporain capital, selon cette méthode ethnographique unique qu’il a mise au point (le bout à bout des rushes en témoigne, comme cette scène insert d’un court échange avec Florence Malraux, également du voyage, ou cette autre scène hallucinante où Montand désigne les emplacements d’un dîner mythique avec Kroutchev et Simone, en 56, dans une petite antichambre de l’Opéra).
Et puis Marker part en solitaire à la rencontre des Russes, « les gens biens » - pour reprendre l’expression de Signoret dans On vous parle de Prague -, fixant certains visages, scannant la foule, repérant des vendeurs à la sauvette de Pravda non officielle, se rendant au cimetière sur la tombe de Vyssotski, s’attardant sur un chat, bien évidemment.

Émilie Cauquy


Chris Marker
France / 1986 / 63 min / Numérique

Ami et témoin privilégié de la vie de Simone Signoret, Chris Marker réalise, en puisant dans les archives personnelles que Simone Signoret et son mari Yves Montand conservaient chez eux, un portrait-hommage qui ne ressemble à aucun autre.

« Ce que l'on vous propose ici, ce n'est pas la vie de Simone (elle l'a racontée mieux que personne dans La nostalgie n'est plus ce qu'elle était), ce n'est pas sa carrière (d'excellentes émissions de télévision y ont pourvu). C'est le contenu d'un placard, des petits bouts de mémoire en vrac, un voyage à travers les images qu'elle gardait. » (Chris Marker)