Ludwig ou Le Crépuscule des dieux

vendredi 10 novembre 2017, 14h30

Salle Georges Franju

14h30 18h30 (238 min)

Luchino Visconti
Italie-France-RFA / 1972 / 238 min / DCP / VOSTF

Avec Helmut Berger, Romy Schneider, Trevor Howard, Silvana Mangano.

Roi de Bavière à 19 ans, Louis II, aborde son règne avec enthousiasme. Mais ses proches le déçoivent, il se sent trahi par Richard Wagner, subit échecs politiques et militaires, et sombre peu à peu dans la folie.

Après Les Damnés et Mort à Venise, le troisième volet de la trilogie allemande, Ludwig, est longtemps resté un film mutilé. Amputé d'une heure par les distributeurs, remonté avec une structure en flashback, c'est un échec commercial cinglant à sa sortie en 1973 et il faut attendre 1983, après la mort de Visconti, pour contempler toute la magnificence de la version intégrale voulue par le cinéaste. Derrière les fastes de la cour de Bavière, Ludwig brosse le portrait d'un homme d'exception, hypersensible et passionné. Un roi dont l'idéal n'est pas politique mais esthétique. Bâtisseur de châteaux extravagants, ébloui par l'art de Wagner, autant que par la beauté de sa cousine, l'impératrice d'Autriche (interprétée par Romy Schneider vingt ans après Sissi), ce monarque de la nuit noie bientôt ses déceptions dans la solitude et les orgies tristes jusqu'à l'avilissement. Devant la caméra de Visconti, le beau visage d'Helmut Berger se décompose au fur et à mesure des désillusions, évoquant, avec maestria, la décadence d'un siècle, la fin des dieux et des princes, la mort du héros romantique.

Restauration en 2022 par StudioCanal et la Cinémathèque française. Travaux de restauration image et son réalisés en 4K au laboratoire L’Image retrouvée (Paris/Bologne) à partir du négatif original 35 mm. Projets supervisés par l’équipe de StudioCanal, Sophie Boyer et Jean-Pierre Boiget. Restauration grâce au mécénat de CHANEL.