Partie 3 : Les enfants du cinéma, hier et aujourd'hui (matin)

samedi 22 avril 2017, 10h00

Salle Georges Franju

10h00 13h15 (195 min)

En achetant vos places pour deux demi-journées (ou plus) des rencontres Mômes & Cie (20-22 avril), vous bénéficiez du tarif préférentiel de 3 € par demi-journée et 5,50 € par projection (Boyhood, L'Esprit de la ruche et Yaaba).

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195 min

Pour accompagner et prolonger l'exposition Mômes & Cie, qui propose une traversée des émotions de l'enfance, la Cinémathèque organise deux journées de rencontres et de réflexion autour des représentations de l'enfant au cinéma. La figure de l'enfant a connu, des débuts à aujourd'hui, de nombreuses mutations que des critiques, des acteurs et des réalisateurs viendront éclairer. Du Voleur de bicyclette à Pixar en passant par Les Contrebandiers de Moonfleet, Les Quatre cents coups, les films de Miyazaki, Linklater, Kiarostami, Nobuhiro Suwa, Céline Sciamma ou même Clint Eastwood, l'enjeu de ces journées est d'interroger l'aventure du plus beau et du plus complexe des âges.

  • 10h00 : Les enfants dans le cinéma de Miyazaki : entre deux âges. Conférence de Mathieu Macheret
    On dit souvent que les films de Hayao Miyazaki s'adressent aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Et pour cause, puisqu'il n'y est question que de transition entre deux âges et de parcours initiatiques. Les enfants, bambins ou adolescents, peuplent son cinéma et lui offrent la plupart de ses héros (hormis quelques rares exceptions comme Le Château de Cagliostro ou Le Vent se lève). Ceux-ci sont  confrontés à la cohabitation problématiques de deux mondes – hommes/nature (Princesse Mononoke), jeunesse/maturité (Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière), matière/esprit (Le Château ambulant, Le Voyage de Chihiro), progrès/tradition (Nausicaä, Laputa) – qu'ils vont tenter de concilier ou de traverser. L'enfant, chez Miyazaki, est un médiateur, un agent de liaison entre les humains et les formes cachées d'un monde où tout est vivant. Car dans ce monde, tout se transforme et chaque être est en quête de sa forme idéale.
  • 11h00 : Projection d'extraits de films d'animation
  • 11h15 : Émotions de l'enfance dans le cinéma d'animation. Table ronde
    Avec Rémi Chayé (cinéaste), Pierre-Luc Granjon (cinéaste) et Séverine Lathuillière (productrice). Animée par Élodie Imbeau (La Cinémathèque française).
  • 12h00 : Questions du public
  • 12h15 : Pixar, l'enfance express. Conférence d'Hervé Aubron
    Monstres & Cie, Là-haut, Vice-versa... À la manière d'un train remontant le temps, les films des studios Pixar nous projettent certes dans l'enfance, de joujoux en monstres du placard, de robot rêveur en boy-scout rondouillard. Mais invoquer l'enfance, c'est ici (comme souvent) constater qu'elle est déjà perdue, passée. Elle est en effet express chez Pixar : elle s'envole d'autant plus vite que du point de vue des ordinateurs, une jeunesse humaine ne représente qu'un infime instant.

Mathieu Macheret est critique de cinéma au journal Le Monde. Collaborateur régulier de la revue Trafic, il est aussi l'auteur d'un essai, Josef von Sternberg. Les Jungles hallucinées (Capricci, 2021). Il fait partie de l'équipe artistique du festival « Entrevues » de Belfort.

Critique aux Cahiers du cinéma et sélectionneur à la Quinzaine des cinéastes, Hervé Aubron a été rédacteur en chef du Magazine littéraire et a enseigné le cinéma à l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Il a entre autres signé des essais sur David Lynch, Werner Herzog et les studios Pixar.