Générique
Réalisateur :
Billy Wilder
Assistants réalisateurs :
C.C. Coleman Jr., Gerd Oswald
Scénaristes :
Billy Wilder, Charles Brackett, D.M. Marshman Jr.
Société de production :
Paramount Pictures
Producteur :
Charles Brackett
Directeur de production :
Hugh Brown
Directeur de la photographie :
John F. Seitz
Cadreur :
Otto Pierce
Ingénieurs du son :
Harry Lindgren, John Cope
Compositeur de la musique originale :
Franz Waxman
Auteurs des chansons originales :
Jay Livingston, Ray Evans
Directeurs artistiques :
Hans Dreier, John Meehan
Décorateurs :
Sam Comer, Ray Moyer
Costumier :
Edith Head
Maquilleurs :
Wally Westmore, Carl Silvera
Coiffeurs :
Nellie Manley, Vera Tomei
Monteurs :
Arthur P. Schmidt, Doane Harrison
Coordinateurs des effets spéciaux :
Gordon Jennings, Farciot Edouart
Conseiller technique :
Norris Stensland
Photographe de plateau :
Glen E. Richardson
Interprètes :
Gloria Swanson (Norma Desmond), William Holden (Joe Gillis), Erich vonStroheim (Max von Mayerling), Nancy Olson (Betty Schaefer), Fred Clark (Sheldrake), Lloyd Gough (Morino), Jack Webb (Artie Green), Franklyn Farnum (l'entrepreneur), Larry Blake (le premier financier), Charles Dayton (le deuxième financier), Cecil B. DeMille (dans son propre rôle), Buster Keaton (dans son propre rôle), Hedda Hopper (dans son propre rôle), Anna Q. Nilsson (dans son propre rôle), H.B. Warner (dans son propre rôle), Ray Evans (dans son propre rôle), Jay Livingston (dans son propre rôle), Sidney Skolsky (dans son propre rôle), Eddie Dew (l'assistant coroner), Roy Thompson (le cireur de chaussures), Michael Brandon (un vendeur), Kenneth Gibson (un vendeur), Peter Drynan (le tailleur), Ruth Clifford (la secrétaire de Sheldrake), Bert Moorhouse (Gordon Cole), E. Mason Hopper (le docteur), Yvette Vickers (la fille au téléphone), Virginia L. Randolph (une admiratrice), Gertrude Astor (une admiratrice), Frank O'Connor (un admirateur), Eva Novak (une admiratrice), Al Ferguson (l'homme au téléphone), Stan Johnson (un assistant-réalisateur), William Sheehan (un assistant-réalisateur), Julia Faye (Hisham), Ralph Montgomery (le premier régisseur), Joel Allen (le deuxième régisseur), Bernice Mosk (dans son propre rôle), Gertrude Messinger (la coiffeuse), John " Skins " Miller (l'électricien), John Cortay (le jeune policier), Robert Emmett O'Connor (le vieux policier), Gerry Ganzer (Connie), Tommy Ivo (le garçon), Emmett Smith (l'homme de couleur), Jay Morley (l'obèse), Howard Negley (le commisaire de la police), Ken Christy (le commisaire de la police pour les homicides), Len Hendry (le sergent de la police), Arthur Lane (un cadreur), Archie R. Dalzell (un cadreur), James Hawley (un assistant-cadreur), Edward Wahrman (un assistant-cadreur), Howard Joslin (le lieutenant de police), Ottola Nesmith (une femme)
Restauré en 4K par Paramount.
Jamais peut-être le star system ne fut aussi flamboyant qu'au temps du muet. Les premières stars du cinéma, leur train de vie, leurs frasques, et leur dépravation supposée entretiennent tous les fantasmes et font rêver les foules. Le cinéma crée des idoles décadentes vénérées et haïes, des demi-dieux vivant dans une tour d'ivoire qu'on appelle Hollywood. En 1950, quand Boulevard du crépuscule se retourne sur cette époque, ce n'est pas pour en chanter le souvenir glorieux. La splendeur est passée, fanée, et la gloire s'est muée en malédiction. Le parlant a depuis longtemps balayé le souvenir des icônes d'hier et le palais que découvre par hasard Joe Gillis (William Holden) tient davantage de la maison hantée que du château de conte de fées. Dans cet îlot protégé et ignoré du monde vit une reine sans royaume, une étoile oubliée qui,en tentant un impossible come-back, se heurtera à la réalité de sa déchéance. Pour l'interpréter, Wilder fait sortir de sa retraite Gloria Swanson et nourrit le film d'éléments biographiques, entretenant une confusion troublante entre les personnages et leurs interprètes. Swanson, von Stroheim, mais aussi Cecil B. DeMille dans son propre rôle ou les apparitions de Buster Keaton, H. B. Warner ou Anna Nilsson : Boulevard du crépuscule convoque pour un ultime tour de piste les fantômes d'un temps perdu. Boulevard du crépuscule ressuscite et achève les morts-vivants et, en évoquant la fin du muet, prophétise également celle à venir du système des grands studios. Ivres de leur grandeur passée, coupés d'un monde qui change et sourds à ses rumeurs, ils devront quinze ans plus tard, comme lors du passage au parlant, à nouveau mourir pour renaître.
Olivier Gonord