Revue du web : Mizoguchi

22 mars 2018

En marge de la rétrospective consacrée à Mizoguchi jusqu'au 15 avril, quelques clics pour écouter, analyser ou simplement goûter un peu plus l'œuvre du maître japonais.

Mizoguchi sur le tournage de "La Fête de Gion" (1953)

- En 1962, « le rêve et la poésie au cinéma » était au programme de l'émission de la RTF Connaître le cinéma, dans laquelle Jean Mitry invitait les auditeurs à découvrir Les Contes de la lune vague après la pluie de Mizoguchi (35mn). Le film passe une seconde fois mercredi 4 avril à 19h30.

-  L'œuvre du « pictorialiste » Mizoguchi analysée par David Bordwell, fameux théoricien du cinéma (en anglais et en images).

- Comment Hiroko Govaers, Japonaise venue faire ses études en France en 1962, a permis de faire connaître au public français les œuvres de Mizoguchi et du cinéma japonais en général, avec l'aide d'Henri Langlois. L'occasion de redécouvrir sa superbe collection d'affiches japonaises conservées à la Cinémathèque.

- Quelques notes de Noël Herpe sur le rapprochement entre deux cinéastes ayant pris le parti pris de la femme : Ophuls et Mizoguchi.

- Les coiffures comme objets de fantasme ou l'art de la perruque au Japon (reportage de 15mn en 1961), comme celles que le maître de l'estampe Utamaro représente dans ses portraits de beautés. Elles-mêmes racontées par Mizoguchi dans Cinq femmes autour d'Utamaro, à voir lundi 9 avril à 17h.


Dans les cartons de la Cinémathèque

Dessin Mizoguchi

Dessin de costume d'Hiroshi Mizutani, fidèle collaborateur artistique de Mizoguchi, pour Le Héros sacrilège (1955).


La confidence

« Je ne bois pas. Bien sûr, quand j'étais jeune, je buvais beaucoup, et parfois de façon incroyable, mais j'ai pris ces jours-ci la décision de ne pas dépasser une bouteille de bière par jour. C'est que je voudrais vivre longtemps et, au terme d'une longue vie, réussir un bon film. À vrai dire, je n'en ai pas encore fait aucun qui me plaise. En doutez-vous ? » (Mizoguchi à son ami et critique de cinéma Tsuneo Hazumi, quelques années avant sa mort à l'âge de 58 ans)


Le film perdu

Il ne reste que quatre minutes de L'Étrangère Okichi, film de deux heures réalisé en 1930 par Mizoguchi. La séquence représente une scène de théâtre. La geisha Okichi danse sur la plage avec, en décor de fond, un navire à voile.