Goscinny cinéphile, Goscinny scénariste, Goscinny cinéaste

Frédéric Bonnaud - Olivier Gonord - Xavier Jamet - 29 septembre 2017

Culture encyclopédique, cinéphilie dévorante : la vie et l'œuvre de Goscinny sont nourries de septième art. Quand il émarge dans un hebdo belge, le cinéma est déjà là, niché dans ses étonnantes caricatures crayonnées de stars hollywoodiennes. Dans son admiration sans bornes pour Disney, chez qui il se rêvait un destin au point d'émigrer aux États-Unis pendant 6 ans. Dans ses amitiés américaines, notamment avec Harvey Kurtzman, futur fondateur du magazine Mad et autre authentique maboul de pellicule. Un cousinage américain qui annonce les noces naturelles du cinéma, des comics et de la dérision, trente ans avant ce que que l'on appelle aujourd'hui communément la pop culture. C'est dans ce bouillonnant chaudron que s'est confectionnée la potion magique de Goscinny...

Trois courtes vidéos par Frédéric Bonnaud et Olivier Gonord pour raconter une vie, une œuvre, et sa postérité.

Goscinny Et Uderzo

Épisode 1 : une enfance cinéphage

René Goscinny grandit à Buenos Aires dans les années 30. Quand il ne dessine pas des petits Mickeys dans les marges de ses cahiers d’écolier, il file au cinéma. Et va tout voir, comme tous les mômes de sa génération. Laurel et Hardy, les Marx Brothers et Buster Keaton, Tex Avery, Walt Disney et ses Silly Symphonies. Et Blanche-Neige, choc esthétique fondateur, pour lui et pour la génération de dessinateurs qui croisera ensuite sa route.


Épisode 2 : cinéma, le passage à l'acte

Principale ressource imaginaire du jeune Goscinny, le cinéma devient, au fil des années et des succès en librairie, un objectif envisageable. D’abord spectateur désabusé d’adaptations faiblardes qui échappent à son contrôle, Goscinny reprend les rênes à la fin des années 60, décennie qui l’aura vu mettre le pied dans la porte.


Épisode 3 : l'héritage de Goscinny

30 ans durant, René Goscinny a imaginé des personnages que le public a immédiatement adoptés. Lucky Luke, Astérix, Iznogoud et Le Petit Nicolas ont tous trouvé une place de choix dans les bibliothèques des français, avant de devenir des figures iconiques de la culture populaire hexagonale. Au point qu’après la mort de l’auteur en novembre 77, les personnages du génial scénariste ont continué à vivre sans lui.


Frédéric Bonnaud est directeur général de la Cinémathèque française.

Olivier Gonord est monteur / concepteur audiovisuel à la Cinémathèque française.

Xavier Jamet est responsable web à la Cinémathèque française depuis 2007. Il est co-fondateur du site DVDClassik et collabore au magazine Soap.